John DeLorean est un grand nom de l’automobile, autant connu pour ses frasques que pour sa grande carrière. En Amérique du Nord, il fait ses armes chez les plus grands ; ingénieur chez Chrysler, directeur général de Pontiac puis de Chevrolet pour terminer vice président de General Motors mais les ambitions de l’homme sont telles qu’il rêve de fonder sa propre marque et abandonne son glorieux poste pour tenter la grande aventure en 1975. La DeLorean Motor Company est créée mais rien n’est encore joué. De nombreux imprévus repoussent la mise en production de la DMC-12, unique modèle de la marque, en début d’année 1981. A cause d’un prix de vente plus élevé que prévu et de soucis de jeunesse, la DeLorean première du nom ne rencontre pas le succès imaginé et l’entreprise fait faillite en 1982 tandis que son fondateur est mêlé à quelques sombres affaires qui n’arrangent pas l’image de marque.
DeLorean DMC-12, objet culte
Sur près de 9200 exemplaires de DeLorean DMC-12 fabriquées entre 1981 et 1982, plus de la moitié serait encore sur les routes aujourd’hui. Il faut dire que la voiture a bénéficié d’un joli coup de publicité grâce à son rôle central dans les films Retour vers le futur. Son design très futuriste semble avoir beaucoup inspiré le metteur en scène à la recherche de l’engin idéal pour voyager dans le temps. Pour l’anecdote, c’est un réfrigérateur qui était initialement prévu au script. Le succès des films a ainsi propulsé la petite DeLorean au rang de super star et pousser la création de nombreuses communautés de fans à travers le monde. Cet engouement a fortement contribué à la préservation des premiers modèles et de leurs stocks de pièces, encore bien fourni à l’heure actuelle. Nostalgie aidant, le modèle est toujours aussi apprécié – si ce n’est plus - des années après. La DeLorean Motor Company l’a bien compris et compte relancer la production d’une version mise à jour, d’ici la fin de l’année 2017.
La DeLorean d’hier avec la technologie d’aujourd’hui
On ne touche pas à la ligne d’un objet mythique ! Ainsi, la DMC-12 édition 2017 devrait ressembler trait pour trait au modèle produit au début des années 1980. Pour des contraintes évidentes de normes antipollution, le moteur V6 PRV d’origine sera remplacé par une mécanique plus moderne dont la puissance serait au minimum doublée par rapport au PRV, ce qui n’est pas un luxe. Le châssis, l’intérieur et de nombreux autres éléments seront améliorés par rapport à l’originale. Contraint par la législation américaine, le constructeur envisage une production limitée à 300 exemplaires – soit 50 par an - sur les 6 années à venir, ce qui réduit - malheureusement - drastiquement nos chances de vous en proposer à la vente un jour. Aucun prix n’est officiellement annoncé pour l’heure.
